Antoine Bourdelle (1861 - 1929)

Repères biographiques
On peut voir à Montauban...

 

Autoportrait à 60 ans,

bronze (1925), sur la stèle du square du Général Picard à Montauban.

Antoine Bourdelle, né à Montauban le 30 octobre 1861 a donné son nom au lycée technologique et professionnel de Montauban.

Vous trouverez ici des photographies de quelques oeuvres d'Antoine Bourdelle visibles à Montauban.

Cette page a été réalisé à partir de la documentation fournie par les Amis du Musée Ingres et du catalogue d'exposition "Hommage et respect", les monuments publics de Montauban, par Florence Viguier et Georges Vignes (1992).

 

Repères biographiques

1861 Naissance le 30 octobre 34 rue de la Mairie à Montauban, d'Antoine Bourdelle, menuisier-ébéniste et d'Emilie Reille, fille d'un tisserand albigeois
1874 Bourdelle quitte l'école pour sculpter des meubles anciens dans l'atelier paternel.
1878 - 1883 Etudes à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse.
1884 - 1885 Reçu second à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Suit les cours de Falguières. Installe un atelier impasse du Maine. Expose au Salon des Artistes Français le buste d'"Armand Saintis" . L'année suivante il y expose "La première Victoire d'Hannibal" et obtient une mention honorable.
1886 - 1893 Réalise des bustes de commande et gagne un peu d'argent.
1893 Rentre à l'atelier de Rodin. Exécute plusieurs marbres.
1895 - 1902 Premier monument pour la ville de Montauban : "Hommage aux morts, aux combattants et défenseurs du Tarn-et-Garonne 1870-1871".
1900 la "Tête d'Apollon" marque un tournant dans son style.

Fonde avec Rodin et Desbois une école pour l'enseignement libre de la sculpture.

1901 Naissance de son fils Pierre (issu de son premier mariage avec Stéphanie van Parys).
1905 Première exposition personnelle à la galerie Hébrard à Paris.
1906 "Femme sculpteur au travail" et "Femme sculpteur au repos", représentant son élève Cléopatre Sevastos. Il l'épousera en 1910.
1909 Reconnaissance internationale. Commande du "Monument à Mickiewicz".

Commence son enseignement à la Grande Chaumière. Il y aura comme élèves Germaine Richier et Giacometti.

1910 "L'Héraklès archer".
1913 Décors du théâtre des Champs-Elysées
1912 - 1925 "Monument du général Alvear" (1912-1923) pour une place publique de Buenos-Aires.

"Monument aux morts de la guerre de 1914-1918" pour la ville de Montauban.

1925 - 1928 Exposition en France et à l'étranger.
1929 Il meurt au Vésinet le 1er octobre chez le fondeur Eugène Rudier.

 

On peut voir à Montauban...

La ville natale de Montauban à su très tôt reconnaitre les mérites d'Antoine Bourdelle. Au fil des promenades dans la ville on peut y admirer aujourd'hui nombre de ses oeuvres...

François Arago, bronze (1885 - 1889)

Médaillon en haut-relief sculpté pour le lycée Ingres de Montauban.

 

Jules Michelet, bronze (1895 - 1889)

Comme le précédent, il se rattache au début de carrière de Bourdelle, encore fortement réaliste.

Ces deux bustes ont été peut-être conçus sous l'influence de Madame Michelet avec qui Antoine Bourdelle était fort lié.

Hommage aux morts, aux combattants et serviteurs du Tarn-et-Garonne 1870-1871

bronze et granit (1895 - 1902)

"Ce monument, reconnu aujourd'hui comme un chef-d'oeuvre, suscita de nombreuses controverses dues à sa profonde originalité qui le différenciait totalement des monuments aux morts déjà existants. Pour assurer la cohésion des personnages, un grand drapeau mouvementé y remplace les traditionnelles colonnes, obélisques ou stèles utilisées habituellement par les sculpteurs de la fin du XIXème siècle.

L'expressionnisme très marqué des figures évoque Rodin mais l'intégration du vide à l'espace actif de la composition est l'une des innovations propres à Bourdelle ainsi que les recherches de tension et de mouvement caractéristiques de la première partie de la carrière du sculpteur."

Florence Viguier

On peut la voir près du Pont Vieux et du Musée Ingre à Montauban.

Auguste Quercy, bronze (1911)

Ecrivain montalbanais, conseiller municipal, ami de Bourdelle, il le soutint souvent. Mort le 25 janvier 1899, Bourdelle fit son buste en 1911 pour la ville de Montauban.

On peut le voir au Jardin de Plantes de Montauban.

Pénélope

Bronze (1906-1912)

"Cette sculpture fut réalisée à une époque charnière de l'existence du sculpteur. Elle réunit dans une même oeuvre les deux épouses successives de l'artiste. Le visage est encore celui de Stéphanie van Parys, mais le corps et l'attitude sont ceux de Cléopâtre Sevastos, jeune élève de Bourdelle qu'il épousa en secondes noces en 1910.

Pénélope, dans son attente réveuse, fut l'occasion pour l'artiste d'exprimer son goût pour les formes pleines et architecturées. Les plis de sa robe s'ordonnent en canelures parallèles comme autour d'une colonne antique. Mais ce rythme vertical est contrebalancé savamment par les courbes des bras et du déhanchement très prononcé."

Florence Viguier

On peut la voir près de l'Ancien Collège de Montauban.

Le Centaure Mourant

ou La mort du dernier Centaure, bronze (1914)

"Oeuvre symbolique résumant le destin de l'homme-artiste dans son combat contre les obstacles, à la fois malheureux, résigné et pourtant victorieux. Comme lui, le Centaure indompté meurt en pleine lutte avec, encore dans ses mains, la lyre par laquelle il avait espéré s'élever vers l'idéal.

Bourdelle a fait preuve, dans sa carrière, d'une grande prédilection pour le thème du Centaure, moitié homme, moitié bête, en y revenant souvent, à travers des sculptures ou des dessins, entre 1910 et 1926. L'oeuvre est soumise à une déformation perspective car elle a été faite pour être vue d'en bas, ce dont témoigne l'extrème allongement du torse, disproportionné en regard des pattes très courtes."

Florence Viguier

On peut la voir près du Pont Vieux et du Musée Ingre à Montauban.

Sapho

Bronze (1887-1925)

"Bourdelle mettra près de 40 ans à donner une forme définitive à cette oeuvre, symbole de son attachement à la femme, à la poésie et à l'antiquité. Ses formes géométrisées et simplifiées illustrent parfaitement le style de la sculpture des années 20."

Florence Viguier

On peut la voir près du théâtre de Montauban.

Le monument aux morts de la guerre de 1914-1918

Bronze, ciment armé (1921-1932)

"A la suite du premier conflit mondial et des millions de morts qu'il provoqua, quand la ville de Montauban songea à honorer le souvenir de ses disparus, c'est encore à Bourdelle qu'elle fit appel. Celui-ci imagina aussitôt une sculpture devant un temple contenant l'autel des morts. C'est ainsi qu'après plusieurs recherches, naquit l'image raffinée de cette France, unissant la Minerve antique à la figure emblématique de la Victoire.

Aux aguets, les yeux rivés sur l'horizon, elle écoute la voix du Serpent de la Sagesse, placé derrière elle. Le Droit est à ses côtés, sous la forme des Tables de la Loi, son bouclier. L'écusson qui le décore figure le combat de saint Michel contre le dragon, symbole de la victoire du bien sur le mal."

Florence Viguier

Cours Foucault à Montauban

La Victoire

Bronze (1924)

"Cette oeuvre fut commandée à Bourdelle pour la crypte de Hartmannswillerkopf, sommet des Vosges où eurent lieu de violents combats en 1915.

Il conçut une Victoire monumentale qui devait protéger, de son imposante stature, le sommeil éternel des soldats tombés pour la france. Toujours vigilante, la Victoire est armée et s'appuie sur une gigantesque épée, preuve de sa force.

Après la guerre de 1914-1918, le thème de la Victoire occupa une position centrale dans l'oeuvre de Bourdelle qui plaça cette figure dans de nombreux monuments. Celle-ci est caractéristique des oeuvres de la fin de la vie du sculpteur : image épique dont le hiératisme descend en ligen droite des staues colonnes de Chartres."

Florence Viguier

Cour du Musée Ingres, Montauban.

 

Pour de pluis amples renseignements à propos d'Antoine Bourdelle, adressez-vous au conservateur du Musée Bourdelle à Paris, Madame Rodia DUFET-BOURDELLE


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