Janvier 2000

5° EXPO DE L'ANNEE 1999/2000

Simone Ducassé

" l’art est un chemin sérieux vers l’école buissonnière "


Un groupe d’élèves de Terminales C.S.S. a suivi Mme Ducassé à travers son exposition : un peu de sa vie , de son histoire.

" J’ai commencé à m’exprimer en 84, lors d’un arrêt de travail pour maladie, on m’a aidé, puis j’ai progressé. La création a souvent pour origine un accident de la vie. Je me suis éloignée du figuratif, du modèle pour aller vers l’allusif moins proche du concret afin de ne retenir que les masses, les formes. "

" ce qui m’attire : les collages, les taches, l’écriture sans sens, les graffitis, les lignes, les déchirures…il faut du plein pour faire du vide…je mets de la matière puis j’en enlève. J’utilise les vieux papiers lavés, usés qui sont restés dehors à la pluie et au vent "

" bien sûr, j’ai changé de style : il y a les grands formats avec un axe vertical qui peut être le point de départ, puis des taches, des collages, des écritures, ensuite il faut organiser, enlever, structurer, composer…il peut y avoir des fils conducteurs. Il y a un moment où on se lâche, puis on se recentre et un moment où l’on s’arrête et c’est difficile à expliquer pourquoi… "

" gâcher n’a pas d’importance, il faut s’autoriser à se tromper, donc on ose …si c’est gâché, je récupère le support…il faut aussi savoir jouer avec un accident ou le hasard ou une empreinte imprévue…on la réutilise, il faut faire quelque chose d’autre même avec un échec et savoir en tirer parti… savoir comment réutiliser tout ce que l’on fait… "

" influences d’impressions de voyages en Afrique, à Madagascar pour les couleurs de la terre, la latérite : bruns, ocres, rouges foncés… quelques bleus, tous les gris, presque jamais de vert "

"les petits formats, les séries sont des jeux à partir de dessins gravés sur des plaques enduites et passées sous la presse…papiers collés, graphismes photocopiés, boucliers africains, écritures, feuilles, superpositions vont montrer des strates de la vie, une accumulation, un empilements de la vie ou du passé…

" l’art a été une thérapie, j’ai travaillé seule, j’ai pris des cours, travaillé dans plusieurs ateliers mais j’ai toujours besoin d’échanges permanents avec d’autres peintres pour progresser "

" C'est continuer de peindre que de savoir où on pose le tableau, où on l'accroche."


Revenir à la page de garde, au sommaire précédent.