Les mille et une nuits, huile sur papier marouflé, 205x205 cm, 1995

27 Avril - 25 mai1998 Peinture Philippe Gaillard

Le Musée Ingres, la Maison de la Culture, les galeries privées montalbanaises, ont déjà donné à découvrir l'oeuvre de Philippe Gaillard, bien avant que les galeries toulousaines, parisiennes, bordelaises, strasbourgeoises, japonaises ne reçoivent ses oeuvres.

Nul n'est prophète en son pays et pourtant, Philippe Gaillard, depuis ses débuts en 1971, a toujours gardé un pied à Montauban tout en parcourant, au gré de ses voyages, les profondeurs de l'âme humaine.

Je ne l'ai connu que dans cette ville où je partageais avec lui la cour du Lycée. Aussi, je ne parlerai ni du brillant élève de la Sorbonne, ni du militant qui aida les artistes plasticiens français ou polonais, ni de l'artiste primé par le Conseil de l'Europe... sa pudeur en souffrirait.

Je ne parlerai que de l'homme qui décline dans la lumière une humanité en pleine évolution, sur du papier de soie - celui des boulangers - le nourrissant de terres, d'eau, d'huiles essentielles.

Je ne parlerai que de l'ami discret, que d'aucuns diraient sur un nuage, que je placerais sur les hauteurs, toujours en quête, toujours en veille, toujours en mouvement.

Je ne parlerai que de l'artiste humble et hiératique à la fois, qui nous livre aujourd'hui, écartelés sur un paravent ou figés dans la veine du bois, ceux qui, des jours et des nuits durant, dans l'obscurité d'un sous-sol habité, sont nés de la lumière et vivront éblouis à jamais.

Roland Garrigue
Maire de Montauban

Revenir à la page de garde, au sommaire précédent.